This article by our Member Mehdi Jomaa was originally published on Jeune Afrique. You can read the french version below.
Africa is no stranger to the disproportionate burden of global health catastrophes, inequitable access to global resources and technology, and unequal representation in the world stage. This again became patently clear with COVID-19. In response and as Member States of WHO, African states have intensified their work with a unified voice on equity concerns.
WHO Member States are currently in the process of negotiating a global, legally binding instrument on pandemic prevention, preparedness, and response. It is crucial that African states continue to express a strong, collective voice to ensure that this agreement includes all of the elements that are important to the countries of our continent.
Access to the financial and technological resources needed to build the capacity of African countries to prevent outbreaks from becoming pandemics, including the development of local health systems, surveillance networks, and a public health workforce are essential. Strengthening the Africa Centre for Disease Control and Prevention (Africa CDC), an initiative led by the African Union, and its elevation to an autonomous body is vital to enhancing the architecture of pandemic preparedness and response in the continent. Going a step further, we must also maintain that strong, unified voice concerning capacity building and strengthening the resilience of our countries’ public health systems. This is of particular importance to prevent and respond to future deadly infectious disease outbreaks.
As a continent, Africa does not only have a disproportionate burden of disease and health emergencies, it also has a disproportionate burden of inequality. Twenty-three out of the twenty-seven low-income countries in the world are in Africa. Our collective capacity to prevent a catastrophic public health emergency depends on our individual country capacities, as each is reliant on the actions of others.
What we are demanding from the ongoing pandemic treaty negotiations is the ability to respond to public health emergencies ourselves, and the capacity to prevent the spread of infectious disease outbreaks. During the COVID-19 pandemic, our countries were subject to huge disparities with regard to access to vaccines, oxygen, medication, personal protective equipment, and other health goods needed to adequately respond. We must use the treaty negotiation process to ensure that our countries are able to readily access global public goods in times of emergency. More importantly, we must be able to secure what is needed to develop technologies, build manufacturing capacities, establish supply chains, and obtain reliable and sustainable financing. Countries need to have the capacity to prevent, detect, and respond to infectious disease outbreaks at the source.
Equity is not just about access to resources, but also about having a voice on how those resources are allocated and used. This requires that the World Bank Financial Intermediary Fund (FIF) for Pandemic Prevention Preparedness and Response, to be launched in the fall of 2022, must appropriately represent all nations. Top-down approaches that divide the world into “donors” and “recipients” are outdated and must be supplanted by a partnership model that gives all countries an opportunity to participate and be heard.
A global, legally binding instrument on pandemic prevention, preparedness, and response will only achieve its goals when Member States are accountable for delivering what they have agreed in terms of prevention, preparedness, response and wider equity issues.
Africa is the largest voting bloc in the world. It has a powerful voice, and it must continue to make it heard to ensure that what is important to our nations becomes part of that legally binding pandemic instrument now being negotiated. As the WHO Regional Committee for Africa takes place starting next August 22nd and as a Member of Club de Madrid, the world’s largest assembly of democratic former Presidents and Prime Ministers and staunch supporter of multilateralism and global cooperation, we ask that Africa takes this opportunity to clearly voice what this legal instrument will require to meet the needs of the African continent.
L’Afrique n’est pas étrangère à la charge disproportionnée des catastrophes sanitaires mondiales, à l’accès inéquitable aux ressources et à la technologie et à la représentation inégale sur la scène mondiale. Cela est encore apparu très clairement avec le Covid-19. En réponse, et en tant qu’États membres de l’OMS, les États africains ont dernièrement intensifié leur travail sur les problèmes d’équité avec une voix unifiée.
Les États membres de l’OMS sont en train de négocier actuellement un instrument international et juridiquement contraignant sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies. Il est crucial que les États africains continuent de s’exprimer d’une voix forte et collective pour s’assurer que cet accord inclue tous les éléments qui sont importants pour eux.
Il est essentiel d’avoir accès aux ressources financières et technologiques nécessaires pour renforcer la capacité des pays africains à empêcher les épidémies de devenir des pandémies, notamment par la mise en place de systèmes de santé locaux, de réseaux de surveillance et d’un personnel de santé publique.
Le renforcement des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), une initiative dirigée par l’Union africaine, et leur élévation au rang d’organe autonome sont essentiels pour améliorer l’architecture de la préparation et de la réponse aux pandémies sur tout le continent.
Pour aller plus loin, nous devons aussi garder cette voix forte et unifiée sur le renforcement des capacités et de la résilience des systèmes de santé publique de nos pays. C’est particulièrement important pour prévenir les futures épidémies de maladies infectieuses mortelles, les détecter et y répondre.
L’Afrique n’a pas seulement une charge disproportionnée de maladies et d’urgences sanitaires, mais le continent a aussi une charge disproportionnée d’inégalités. Vingt-trois des vingt-sept pays à faible revenu du monde se trouvent en Afrique. Notre capacité collective à prévenir une urgence de santé publique catastrophique dépend des capacités de chaque pays, car chacun dépend des actions des autres.
Ce que nous exigeons des négociations en cours pour le traité sur les pandémies, c’est la capacité de répondre nous-mêmes, les Africains et les Africaines, aux urgences de santé publique et la capacité à prévenir la propagation des épidémies de maladies infectieuses.
Pendant la pandémie de Covid-19, nos pays ont été soumis à d’énormes disparités concernant l’accès aux vaccins, à l’oxygène, aux médicaments, aux équipements de protection individuelle et aux autres biens de santé nécessaires pour réagir de manière appropriée. Nous devons utiliser le processus de négociation du traité pour garantir que nos pays soient en mesure d’accéder facilement aux biens publics mondiaux en cas d’urgence.
Plus important encore, nous devons obtenir ce qui est nécessaire pour développer des technologies, construire des capacités de fabrication, établir des chaînes d’approvisionnement et obtenir un financement fiable et durable. L’équité ne concerne pas seulement l’accès aux ressources, mais aussi le fait d’avoir la voix au chapitre sur la manière dont ces ressources sont allouées et utilisées.
Pour cela, le fonds d’intermédiaire financier (FIF) de la Banque mondiale pour la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies, qui sera lancé à l’automne 2022, doit représenter de manière appropriée toutes les nations.
Les approches verticales qui divisent le monde en « donateurs » et « bénéficiaires » sont dépassées et doivent être remplacées par un modèle de partenariat qui donne à tous les pays la possibilité de participer et d’être entendus.
Un instrument international et juridiquement contraignant sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies atteindra ses objectifs si les États membres de l’OMS sont responsables de la réalisation de ce qu’ils ont convenu en termes de prévention, de préparation, de réponse et de questions d’équité plus larges.
L’Afrique est le plus grand bloc de votes au monde. Le continent a une voix puissante, et il doit continuer à la faire entendre pour s’assurer que ce qui est important pour nos nations fasse partie de l’instrument juridiquement contraignant sur la pandémie en cours de négociation.
Puisque que le Comité régional de l’OMS pour l’Afrique se réunit à partir du 22 août prochain, en tant que membre du Club de Madrid, le plus grand forum mondial d’anciens présidents et Premiers ministres démocratiques et fervent défenseur du multilatéralisme et de la coopération mondiale, nous demandons que l’Afrique saisisse cette occasion pour exprimer clairement ce que cet instrument juridique exigera pour répondre aux besoins du continent africain.